Jeff Mills @ Regine's (Paris)
Dire qu'on aime la techno sans jamais avoir vu Jeff Mills c'est un peu comme adorer le whisky et ne boire que du J&B => c'est pour les faux . Donc aucune hésitation à aller voir la légende vivante qui passe dans les environs! Même si on ne connaît pas le club (erreur de jugement sur laquelle je reviendrai...).
J'arrive au Regine (à deux pas des Champs Élysée) vers minuit. Il y a déjà une file d'environ 50 personnes. On commence à rentrer vers 00h30 dans le club, sans aucune encombre avec les préventes. Une fois rentré, premier obstacle : il faut descendre deux étages par un escalier, celui-ci étant peu éclairé, parsemé de miroir et plein de virage. C'est surement un moyen de réaliser une sélection naturelle, le mec qui arrive à descendre sans tomber et/ou vomir a le droit d'accéder au vestiaire .
A première vue le club est sympa, deux bars, de la moquette, une déco style années 30 (du rouge, du jaune et des miroirs), plein de tables et de banquettes. Le seul hic c'est la piste de danse qui est ridiculement petite .
Pour le warm-up c'est Dj miko, la tracklist est sympa, de la bonne house pour faire monter l'ambiance. En ce qui concerne le DJ miko en question, il "mixe" avec ableton et il arrive à faire des décalages... Balaise le mec Il enchaîne ses tracks (parce qu'on vraiment pas dire mixer) à l'aide d'une table midi pour laquelle les potards servant à l'EQ three ne doivent pas être assurés, car il n'y a jamais touché . En tout les cas il arrive à réveiller tout le monde avec Oxia - Whole Life.
Vers 1h30, Jeff prends les platines dans un petit espace qui lui est spécialement réservé, et contenant : 3 CDJ, une DJM, 2 technics et une Roland (en voyant ça j'ai commencé à rêver de ce qu'il pourrait en faire ).
Jeff commence par jouer de la disco/funk, plutôt sympa comme intro, aux kick et instru on entend clairement d'où viennent les origines de la techno . A plusieurs moment j'ai eu l'impression que ça commençait à partir en grosse techno mais un vocal bien filtré et un synthé "so 80's" venait me rappeler à l'ordre .
Vers 2h les ennuis commencent, Jeff joue toujours de la disco (à la rigueur ça passe, vu que c'était vraiment des bonnes plaques et que j'en connaissais aucune), en revanche le club à commencer à se remplir, beaucoup trop à mon goût. Résultats on étaient serrés comme des sardines, impossible de bouger par moment et une chaleur..... Mais le plus géant fut la population locale, essentiellement de personnes qui "fart higher than their asses" pour reprendre l'expression d'un célèbre philosophe qui sévit sur ce forum . Bref des gens chiant qui te poussent, t'engueulent lorsqu'ils essayent de passer avec leur coupe de champagne, ne s'excusent de rien . Si j'étais grand et baraqué, j'aurai fait un carnage .
Jeff ne commence à jouer de la techno que vers 3h30 . Là je prend vraiment mon pied avec string of life, Good Life, The man with the red face (original mix ). Il finit vers 4h30 avec un sacré remix de Jaguar . Autant dire qu'il n'a pas pris de risques mais c'était sympa quand même, et puis vu la réactivité du public (ils ont commencé à reconnaître Jaguar qu'après 2 minutes).
DJ miko reprend ensuite le flambeau, et il fait vraiment n'importe quoi , il enchaîne tout et n'importe quoi, passant de Supernature à de la prog tribale, il lève les bras toutes les 30 secondes, bouge dans tout les sens, il fait des cuts à l'arrache, bref c'est une sacrée buse .
Je suis quand même resté jusqu'à 5h15, histoire de pas trop attendre le premier métro.
Les + :
- Jeff Mills ( ), même si c'était pas le set que j'attendais et malgré des enchaînements pas tip top, il y a eu des très bon moment (et juste le voir toucher à ses potards c'est magique)
- Les jambes des demoiselles , ça change du rex
Les - :
- DJ miko, un scandale
- Trop de c**
- Pas de place pour danser
- Le son qui n'était pas fort (on entendait les gens discuter) qui faisait quand même mal aux oreilles (et on était 2 à avoir des bouchons )
- La roland qui était là pour la déco
En résumé je retournerai voir Jeff Mills, mais je ne mettrai plus les pieds au régine.
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