Ca donne envie Marseille c'est clair
quote: | La cagole n'est pas une pouffe comme les autres
«Eloge des cagoles». Le livre est arrivé au journal cette semaine. Sur le bureau, on ne voit que lui, avec sa couverture rose bonbon, sur laquelle pose une jeune femme tout sourire, décolleté puissance 10 et cheveux blonds décolorés, le Vieux Port de Marseille en arrière-plan.
A l'intérieur, c'est encore mieux : on ne voit qu'elles. Les cagoles. Ces jeunes femmes — comment dirais-je? — très distinguées qu'on croise dans les rues des villes du sud de la France et sur lesquelles les hommes se retournent. Elles sont le sujet, et l'objet, de ce livre de photos qui les présentent sous tous les angles, de la tête — brushée, décolorée, teinte, perruquée…et toujours hyper maquillée — aux pieds — aux ongles vernis de vif et chaussés de sandales pailletées à talons hauts.
« Cagole » désignait à l'origine les femmes qui travaillaient dans les usines d'empaquetage de dattes, et qui protégeaient leurs cheveux sous des cagoules. Leur travail étant payé une misère, certaines vendaient leurs charmes pour arrondir les fins de mois.
Et aujourd'hui? «C'est comme ça qu'on appelle les pouffiasses au sud de Valence», m'explique un confrère d'origine niçoise. Certes, mais avec un petit quelque chose en plus. Il y a beaucoup de tendresse dans le regard des hommes lorsqu'ils évoquent les cagoles. Ce qui n'est pas le cas pour les pouffes. Vous verriez Franz -Olivier Giesbert — qui a rédigé la préface du livre — et une kyrielle d'écrivains et de journalistes qui y vont chacun de leur petit compliment sur les cagoles en faire autant pour les pouffiasses? Non. Parce que la cagole est vraiment attendrissante. Comme Fabienne, caissière à Carrefour : «Comment ça tu veux coucher avec moi?! Ça va pas ou quoi, on se connaît à peine! Tu m'as prise pour qui? Offre-moi à boire d'abord!». Vous avez saisi?
Et pour le plaisir des yeux, voici une mini galerie de cagoles, extraites de «Eloge des cagoles», de Maud Fandre et Pascal Petiot, éditions Tchou. |
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***La bifle n'est pas humiliante, elle est ludique, c'est un peu comme un trampoline pour gland***
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