Un petit article que j ai trouvé et que j approuve a 100% . Ca fera plaisir aux uns et moins a d autres:
quote: |
L'OM tremble
Du trio de tête du championnat également qualifié en Ligue des champions, l'OM est la seule équipe à avoir perdu cette semaine son match décisif pour la suite de la compétition européenne. Une défaite aux explications tristement rationnelles. L'effectif olympien paraît trop juste en qualité et en expérience pour inquiéter les ténors du football européen. Les folles espérances du début de saison ont laissé place à une réalité un peu moins glorieuse.
La détresse de Drogba.
L'AS Monaco atomise La Corogne (8-3), Lyon réalise un exploit sur le terrain du Bayern Münich (2-1) et l'OM s'incline petitement à Porto (1-0)... Les résultats de la semaine européenne illustrent le fossé entre une équipe olympienne toujours à la recherche de son équilibre et les deux locomotives du football français, lancées à pleine vitesse vers les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Marseille s'est peut-être vu trop vite en haut de l'affiche et la crise couve à la Commanderie. Erreur de communication, choix tactique contestable, recrues qui ne parviennent pas à s'imposer : l'OM semble naviguer à vue et une défaite en championnat face à Lyon, dimanche au Stade Vélodrome, coulerait peut-être définitivement le navire olympien.
Marseille a-t-il grandi trop vite ?
Le tandem Christophe Bouchet-Alain Perrin avait pourtant réussi une première saison parfaite. Avec un effectif restreint, l'ancien entraîneur de Troyes avait confirmé son talent de meneur d'hommes en hissant l'OM à une belle troisième place en championnat, synonyme de tour préliminaire de la Ligue des champions. Une réussite au-delà des prévisions initiales qui tablaient plutôt sur une qualification pour la Coupe de l'UEFA... Le jeu pratiqué par l'équipe n'avait pas séduit les foules mais les résultats étaient là. Après une période de disette et de dissensions internes qui finissaient par ternir l'image du club, Marseille redevenait un club à la mode, destiné à gravir les échelons nationaux et européens.
Le recrutement fut donc important. Le président et principal actionnaire, Robert-Louis Dreyfus, accorda une rallonge financière à son staff pour améliorer l'effectif en qualité et en quantité. Neuf joueurs posèrent leurs valises sur la Canebière dont sept internationaux. Malgré un jeu balbutiant, les premiers résultats comblaient les supporters. Marseille se qualifiait pour la première phase de la Ligue des champions et pointait en tête du championnat à la mi-septembre. Puis vint le choc avec le Real Madrid en terre espagnole... Une défaite logique qui, pourtant, cassera la montée en régime du groupe olympien. Surpris de l'organisation inhabituelle de son équipe en 3-5-2 à Santiago-Bernabeu, le gardien croate Vedran Runje critiquera quelques jours plus tard les choix d'Alain Perrin.
Manque d'équilibre
Comme si le moindre petit coup de mistral pouvait se muer subitement en ouragan, les nuages s'amoncellent sur les têtes olympiennes. La fausse arrivée de Fabien Barthez pour remplacer Cédric Carasso, blessé lors d'un match de bienfaisance, a fini de semer le trouble. Christophe Bouchet et Alain Perrin font eux-aussi l'apprentissage du plus haut-niveau. Et il n'est pas trop osé d'affirmer qu'ils ont peut-être sous-estimé la différence de niveau entre le championnat de France et les joutes européennes.
Au fil des matches, les errements olympiens deviennent flagrants. La réussite du tandem d'attaque Didier Drogba-Hassan Mido ne peut masquer l'absence d'un réel fond de jeu. A la différence de Lyon et Monaco, l'OM construit peu ses offensives, envoie souvent ses attaquants au feu par de longs ballons en profondeur. Cela suffit contre Nice, Guingamp ou Ajaccio mais cette tactique se révèle illusoire contre des équipes de qualité supérieure. Malgré un effectif fourni, certains postes ne sont pas doublés. Dos Santos toujours blessé, le poste d'arrière gauche est confié à Skacel, milieu de terrain de formation ou à Johnny Ecker, pur défenseur central. Le milieu droit a été offert successivement à Sytchev, Marlet, Meriem et enfin Pérez sans grand succès. Vachousek, milieu axial, est quasi-inutile sur le côté gauche mais continue à y être installé.
Un mois de novembre décisif
On peut s'interroger aussi, sur la présence au sein de l'effectif de quatre joueurs au profil quasi-identique en attaque. Le Brésilien Fernandao, pourtant très bon l'an passé, se contente de miettes de matches derrière Drogba, Mido et Marlet... Il manque également un vrai meneur de jeu ce que ne sont pas Camel Meriem et Fabio Celestini, injustement sifflé pour n'être pas le grand joueur technique que le public attend. L'Argentin Marcello Gallardo devait être celui-là mais les Monégasques ont privé l'OM de son International.
Alain Perrin devra redonner confiance à des joueurs qui semblent moins adhérer à son discours. Philippe Christanval aura une importance considérable en charnière centrale aux côtés d'un Daniel Van Buyten, en deçà de ses prestations habituelles, secoué par la remise en cause de son copain Vedran Runje, un ancien du Standard de Liège comme lui. Marseille a quatre matches pour redorer son blason, les réceptions de Lyon, du Paris Saint-Germain et du Real Madrid promettent des chaudes ambiances au Vélodrome. Pour les Olympiens, ce
sera du marche ou crève.
|
|