quote: | Originally posted by webandyscott
certains diront qu'aujourd'hui tout le monde peut battre Paris, même un téléfilm de France 2... |
moi aussi je faisais l'aller retour de temps en temps et j'aurais mieux fait de me matter ce film. Mais maintenant on ne voit plus Drogba tous les jours.
quote: | Paris humilié sur ses terres
Le Paris-SG s'incline (0-3) au Parc des Princes, face à l'équipe anglaise de Chelsea, lors de la première journée de la Ligue des champions.
Le Parc des Princes et la Ligue des champions ont souvent fait bon ménage. De belles et fol-les soirées européennes ont eu lieu dans le fief du Paris-Saint- Germain, jeune club fondé en 1970 et qui, grâce à quelques mémorables succès (sur le Real Madrid, Barcelone ou Liverpool), a acquis dans les années 1990 une respectable réputation internationale.
Privé de Ligue des champions depuis le 13 mars 2001 et un PSG-Galatasaray de triste mémoire, le fidèle public parisien se faisait une joie, en ce mardi 14 septembre 2004, de retrouver l'atmosphère électrique de la plus prestigieuse des compétitions européennes. La déception des supporteurs parisiens, à l'issue de la véritable correction reçue par les joueurs de Vahid Halilhodzic face à Chelsea (0-3), n'en a été que plus grande.
Il leur a fallu attendre trois ans et demi pour assister à un naufrage collectif. Pour voir le gardien Lionel Letizi commettre une faute de débutant sur le premier but inscrit par John Terry. Ou pour souffrir en regardant Didier Drogba, l'ancien Marseillais, inscrire deux buts, dont un superbe coup franc direct à un quart d'heure de la fin de la rencontre.
A l'issue de ce match camouflet, l'entraîneur bosniaque est resté prostré sur son banc, le regard perdu dans le vide, visiblement sous le choc. "J'ai honte vis-à-vis de ce public. Il mérite mieux...", a t-il marmonné avant de s'engouffrer dans les sous-sols du Parc des Princes pendant que les sifflets des amoureux transis se mêlaient aux chants des supporteurs venus de Londres.
UN ÉVÉNEMENT RARE
Perdre 0-3 à domicile en Ligue des champions est un événement rare. Il faut remonter à janvier 1997, en finale aller de la Supercoupe d'Europe, pour trouver un score encore plus sévère sur la pelouse parisienne : la Juventus avait alors infligé un 6-1 au PSG.
La Ligue des champions est une compétition exigeante, et ce PSG humilié sur ses terres par Chelsea a fait preuve d'une médiocrité affligeante. Même si le technicien portugais José Mourinho, nouvelle idole de Chelsea, n'a pas voulu enfoncer son adversaire d'un soir ("Nous avons réalisé un match parfait, et une autre équipe que le PSG n'aurait pas forcément fait mieux..."), le constat est sans appel : fébriles, maladroits, les coéquipiers de José Pierre-Fanfan ont confirmé ce que leur début de championnat avait souligné : le PSG 2004-2005 est beaucoup plus faible que le PSG sacré vice-champion de France il y a quatre mois.
Le Paris-Saint-Germain de la saison 2003-2004, avec sa défense hermétique, aurait pu perturber cette équipe de Chelsea. Mais, au lieu de stabiliser et de renforcer un effectif qui a fait ses preuves, les dirigeants parisiens ont été incapables de garder ceux qui avaient permis au PSG de retrouver l'Europe.
En laissant partir Frédéric Déhu (pour l'OM), Gabriel Heinze (à Manchester United) et Juan-Pablo Sorin (au Cruzeiro Porto Alegre), les responsables du PSG ont considérablement affaibli leur équipe. Le genre d'erreur qui, face à un adversaire du calibre de Chelsea, ne pardonne pas.
Depuis l'arrivée de José Mourinho à Londres, les Blues n'ont encaissé qu'un seul but en six rencontres officielles. La richesse de son effectif est telle que le Portugais, vainqueur de la Ligue des champions avec le FC Porto au mois de mai, peut s'offrir le luxe de laisser sur le banc de touche du Parc des Princes des internationaux aussi réputés que le Rou-main Adrian Mutu, le Camerounais Geremi, l'Irlandais Damien Duff ou le Portugais Ricardo Carvalho, sans que l'efficacité de sa formation n'en souffre.
Avec un système de jeu fondé sur une grande rigueur défensive et la présence aux avant-postes de Didier Drogba, José Mourinho joue sur du velours. Le doublé inscrit par l'Ivoirien sur la pelouse parisienne est venu confirmer le talent exceptionnel du joueur, qui n'a pu s'empêcher, après son premier but, de s'offrir un petit plaisir en murmurant de perfides "Allez l'OM !" à l'attention des supporteurs parisiens massés dans la tribune Auteuil. Rappelons qu'il y a six ans Didier Drogba, alors âgé de 20 ans, jouait à Levallois, ville située à quelques kilomètres seulement du Parc des Princes...
Le patron de Vahid Halilhodzic ne s'appelle pas Roman Abramovitch, et les millions d'euros ne tombent pas du ciel. Le Bosniaque fait donc ce qu'il peut avec un effectif qualitativement limité. Le mauvais début de saison des Parisiens en Ligue 1 (aucune victoire en cinq rencontres) n'est pas dû au hasard. En perdant ses piliers, la défense, autrefois point fort de l'équipe, est devenue son maillon faible.
Si l'on ajoute à cela la méforme persistante de recrues autrefois brillantes (Jérôme Rothen à Monaco, Sylvain Armand à Nantes), on comprend mieux pourquoi le PSG est aujourd'hui aussi mal en point. Et comment une formation aussi bien équilibrée que ce Chelsea version Mourinho peut l'emporter à Paris avec une telle facilité.
"Il y a un malaise dans mon équipe... On ne peut pas tomber plus bas", avouait mardi soir Vahid Halilhodzic dans les sous-sols du Parc des Princes. Le mal est effectivement profond. Et on se demande comment le PSG va pouvoir se remettre de la correction administrée par Chelsea. D'autant plus que dimanche 19 septembre, sur cette même pelouse du Parc des Princes, c'est l'AS Monaco qui vient rendre une visite qui ne sera pas de courtoisie.
Alain Constant
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Je les trouve excellent les journalistes du Monde
Last edited by choukri on Sep-15-2004 at 12:56
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