quote: | Le déficit de la Sécurité sociale devrait égaler en 2005 son record de 2004
Le déficit de la Sécurité sociale devrait atteindre 11,9 milliards d'euros en 2005, soit le même montant historique qu'en 2004, les quatre branches étant dans le rouge avec, au premier rang, la branche maladie. Son trou devrait être ramené de 11,6 milliards d'euros l'an passé à 8,3 milliards d'euros cette année, grâce à l'entrée en vigueur des mesures contenues dans la réforme de l'assurance-maladie en vigueur depuis janvier.
Telles sont, selon l'AFP, les prévisions de la commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS), devant laquelle le ministre de la santé, Xavier Bertrand, doit présenter, mercredi 28 septembre, des mesures de redressement pour tenter de contenir le déficit en 2006, aux alentours de 10 milliards d'euros.
La branche vieillesse connaît une évolution particulièrement négative, puisque son déficit atteindrait 2 milliards d'euros en 2005, contre un excédent de 0,3 milliard en 2004. Le"trou" de la branche famille s'accroît légèrement, passant de 0,4 milliard en 2004 à 1,1 milliard cette année, avant une stabilisation prévue à 1,2 milliard l'an prochain. Les accidents du travail-maladies professionnelles connaissent un déficit de 0,5 milliard en 2005 (0,2 milliard en 2004), qui devrait se creuser en 2006 à 0,6 milliard d'euros.
Autre sujet d'inquiétude pour la CCSS, le Fonds de solidarité-vieillesse (FSV, qui finance le minimum vieillesse, les cotisations retraite des chômeurs et les majorations de pensions pour enfants élevés et pour conjoint à charge) connaît lui aussi un déficit de 2 milliards d'euros en 2005 (contre 0,6 en 2004). De même, le régime des exploitants agricoles est déficitaire à hauteur de 1,9 milliard d'euros, alors qu'il était presque à l'équilibre en 2004.
PISTES ÉVOQUÉES
Les mesures proposées par M. Bertrand entrent dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2006, qui sera examiné en conseil des ministres le 12 octobre, avant son examen par le Parlement au cours de l'automne.
Parmi les pistes évoquées, figure l'instauration de prélèvements sociaux sur les plans épargne-logement (PEL) de plus de dix ans, ce qui pourrait rapporter 900 millions d'euros en 2006. L'instauration d'une cotisation patronale maladie de 7,5 % sur l'intéressement semble également acquise. De même, les entreprises devraient voir leur taux de cotisation accidents du travail passer de 0,05 % à 0,1 %.
Les laboratoires pharmaceutiques devraient également être visés par les mesures de redressement, pour des économies comprises entre 1 et 1,5 milliard d'euros. Les hôpitaux publics vont devoir participer à l'effort au travers d'une meilleure gestion de leurs achats et de leurs prescriptions.
Le bureau national du Parti socialiste a dénoncé les dérives actuelles dans un communiqué : "Le gouvernement Chirac-Villepin ne maîtrise pas les comptes sociaux, sa réforme clientéliste se solde par un échec pour la Sécurité sociale et, pour colmater les brèches ainsi ouvertes, il annonce de nouvelles mesures restrictives", dit le PS.
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Gouvernement de merde, ils sont en train de tout faire sauter
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