Legalsounds : 0,14 dollar le morceau de musique
Pas assez pas cher mon fils !
« Oubliez les logiciels de P2P pour télécharger de la musique » annonce-t-on illico, « la fin du P2P est proche ! ». Le message n’est pas publié par un énième communiqué de la RIAA ou d’une major quelconque. Il a été émis par un nouveau site russe, qui vient tout juste de communiquer sur les charmes de son offre en ligne. Evidemment, les prix y sont fracassants.
LegalSounds annonce ainsi son site de téléchargements de musique. Le tarif transforme l’iTunes music Store d’Apple en boutique de luxe. Il faudra en effet compter 0,14 dollar pour télécharger un titre. A ce niveau, le moins cher des albums revient alors à 1,14 dollar.
L’opération n’est pas bien complexe, explique-t-on : l’on se rend sur le site, on télécharge un logiciel dédié à la gestion des achats, on achète justement du crédit avec sa carte bancaire et l’on se plonge enfin dans le catalogue maison. Il est aussi possible de payer par téléphone via une ligne surtaxée. « Le catalogue de LegalSounds intègre tous les nouveaux artistes albums, charts, etc. Même des artistes comme les Beatles ou les Stones sont présents ».
En section « légale », la société basée à Moscou affirme que tout le contenu est disponible en conformité avec les lois russes. Avec le système de licence territoriale, il n’est cependant pas dit que les ventes soient autorisées en dehors de la Russie. Le cas de LegalSounds ressemble à s’y méprendre à celui de AllofMP3, un autre site russe qui vent à prix discount des albums à moins d’un euro. L'IFPI, la Fédération internationale de l'industrie phonographique, n’a eu de cesse de combattre cette e-boutique, mais pour ses responsables, aucun problème : on a toujours estimé avoir parfaitement le droit distribuer ces morceaux en Russie. Toutefois, pour les autres pays, le site laisse la responsabilité à chaque utilisateur de se renseigner dans les législations locales…
L’IFPI ne s’est pas encore émue de LegalSound, mais il est presque inévitable que l’association pointe son nez dans ce système, d’autant que les tarifs y sont exprimés en dollars et que le site est disponible en anglais et en russe. S’il est choisi, l’argument du public cible ne tiendra peut-être pas totalement la route du côté des majors.
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